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L'ancienne église Notre-Dame, dite Notre-Dame de Pontcharra (ou Pontcharral) date de l'année 1450. On la nommait ainsi car elle était bâtie à cheval sur le Gier, à proximité du pont du même nom construit sur cette rivière et qui donnait accès à la rue Alsace-Lorraine (actuellement carrefour des Rencontres).
Elle servait aussi de chapelle à l'hôpital Saint-Antoine, tenu par les religieux Antonins, qui y était contigu.
En 1617, se trouvant trop étroite pour sa destination, elle fut cédée aux Antonins qui en firent leur chapelle, et l'église Notre-Dame fut transférée au pré Saint-Antoine, son emplacement actuel, cédé en échange par les religieux.
Le pré est devenu la place de la Liberté.

La nouvelle église Notre-Dame fut livrée au culte en 1616.
Intérieurement, elle était construite dans le même genre que l'église de Saint-Pierre : un grand vaisseau à plafond plat avec des chapelles tout autour.
La façade était encadrée de deux clochers carrés à créneaux de 2 mètres de haut. La grande rosace était surmontée d'une couronne de marquis en pierre de taille.
Cette façade fut démolie en 1820 pour cause de vétusté et rebâtie dans un style qui ne s'accordait pas du tout avec celui des clochers et une partie de la toiture.
En 1875, la foudre détruisit un des clochers et partiellement la toiture. L'église menaçait ruines.
Elle fut alors démolie et ses œuvres d'art dispersées.
Les plans de la nouvelle église furent fournis par l'architecte Journoud de Lyon.
La première pierre en fut posée le 26 septembre 1876 et après six ans de travail, grâce à l'énergie du curé Blanc, elle put être consacrée le 9 novembre 1881 par le cardinal Caverot.
Extérieurement, la nouvelle église a alors le grandiose cachet d'une cathédrale mais intérieurement, elle est très discutée : c'est un immense vaisseau sans âme, un peu froid.
Les industriels de l'époque feront des dons importants pour l'embellissement du monument.
Successivement, on plaçât les beaux vitraux de Lorin de Chartres, puis l'orgue de chœur de Michel Merklin, et en mai 1892, le monumental carillon d'Aragon dont les premières sonneries célébrèrent les noces d'or sacerdotales du curé Blanc.
Durant les années allant de 1925 à 1930, sera réalisé le porche central avec arcades, colonnes, roses et chapiteaux.
En 1946, le curé Guittard commanda au sculpteur Bellori une "Vierge de la Paix" qui dominera la grande porte.
La vie de Saint-Ennemond, patron de Saint-Chamond, est rappelée dans le cinquième vitrail à gauche ; il s'agit d'un don du chanoine James Condamin.
La chaire, en marbre blanc de Carrare, date de 1890 ; c'est un don de Madame Benoit Oriol.
Au départ, on accédait à l'église par un mauvais escalier de bois. Mais en 1889, Madame Alamagny dota sa paroisse d'un perron grandiose "qui n'ajoute pas médiocrement à l'élégance de la façade".

Michel Vincent